THE LAST GUAQUEROS

Sur les terres de Boyaca, au nord ouest de la Colombie, se trouve un village célèbre pour ses mines d'émeraude, nommé San Pablo de Borbur. .

Il y abrite une des communautés ayant préféré poursuivre clandestinement les recherches de la fameuse pierre, à la place de travailler pour les usines américaines ou canadiennes. On les appelle les “guaqueros”.

Chaque jour, ces communautés descendent dans des tunnels creusés par leur soin à plus de 100m de profondeur. Après avoir sorti des sacs entiers de minéraux de la mine, ces derniers sont passés au tamis pour en extraire la fameuse pierre et les revendre au marché noir. Un travail physique qui se transmet de génération en génération, malgré le risque d'effondrement permanent.

L’émeraude, une pierre que beaucoup convoitent, au point de générer dans les années 80 la dite « Guerre verte », qui provoquera plus de 3500 morts. Cette guerre ayant éclatée dans le but de contrôler le département de Boyaca, principale zone de production de l’émeraude. La crise de l’émeraude faisant suite à ces évènements, les femmes n'ont eu d'autre choix que de descendre à leurs tours aux côtés des hommes dans les profondeurs des mines. 

Pendant des décennies les femmes y étaient pourtant interdites car elle étaient considérées comme maudites au point de faire fuir la fameuse pierre. De 15 à 75 ans, elles descendent aujourd’hui quotidiennement dans les tunnels de la mine souterraines par une chaleur de plus de 37°C et 90% d’humidité . Vouées à combiner leur travail minier avec celui de mère de famille, ce sont encore ces même femmes que l’on retrouve aussi sur les hauteurs des mines, à vendre nourritures et boissons aux acheteurs de pierre. (Un poste quelles occupaient déjà avant d’être autorisées dans les mines).

Un reportage illustrant labeur et quotidien: le contraste entre la suie de la mine et la pureté de l'émeraude.

[ES]

En las tierras de Boyacá, en el noroeste de Colombia, se encuentra el pueblo de San Pablo de Borbur famoso por sus minas de esmeralda. Durante décadas, se prohibió el acceso de las mujeres a las minas bajo la premisa misógina de que las mujeres estaban malditas y hacían huir a la famosa piedra.

La piedra preciosa despierta mucha codicia e incluso generó en los años ochenta la denominada “guerra verde” para el control del departamento de Boyacá, principal área de producción, que provoco más de 3.500 muertes.

Tras la crisis de las esmeraldas, las mujeres no tuvieron más remedio que bajar , junto a los hombres, a las profundidades de las minas. Dedicadas a combinar su trabajo minero con el trabajo reproductivo, las mujeres también se apostan en las alturas de las minas, vendiendo comida y bebidas a compradores de piedra, una posición que ya ocupaban antes de ser autorizada su entrada en las minas. En las minas ilegales, estas mujeres son llamadas “guaqueras”.

Este reportaje destaca el trabajo de estas mujeres colombianas retratando también la intimidad de sus vidas diarias.

Using Format